Figure-vous que les 15% des sportifs réguliers qui se blessent en pratiquant leur passion pourraient avoir une mauvaise surprise au moment de souscrire une assurance de prêt immobilier. Selon le ministère de l’Économie, certains sports sont considérés comme à risque et peuvent sérieusement compliquer votre dossier. Mais alors, comment faire quand on aime l’adrénaline et qu’on veut devenir propriétaire?
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Pourquoi souscrire une assurance emprunteur est crucial
Je vais être franc avec vous. L’assurance emprunteur, ce n’est pas l’aspect le plus sexy d’un prêt immobilier. Mais c’est un peu comme un airbag dans une voiture : on espère ne jamais en avoir besoin, mais on est bien content de l’avoir quand les choses tournent mal.
Pour vous et votre famille d’abord, c’est un filet de sécurité précieux. Imaginez un instant que vous ne puissiez plus rembourser votre prêt suite à un accident ou une maladie grave… L’assurance prend alors le relais et préserve votre patrimoine. Plutôt rassurant, non?
Pour la banque ensuite, c’est souvent une condition sine qua non. Sans elle, pas de prêt. Point. Et entre nous, elle peut même vous aider à négocier un meilleur taux d’intérêt. Pas mal comme argument!
Quels sports font tiquer les assureurs?
Alors là, accrochez-vous! La liste est longue et parfois surprenante. On imagine bien que la Formule 1 ou l’alpinisme font partie du lot, mais saviez-vous que même le badminton ou le golf peuvent être considérés comme risqués par certains assureurs? Je vous jure!
Voici un petit panorama des disciplines qui font lever les sourcils dans les compagnies d’assurance:
Les sports qui donnent des sueurs froides aux assureurs
- Dans les airs : parachutisme, deltaplane, ULM, aviation
- Sur les pistes : ski hors-piste, luge sur glace
- Dans l’eau : plongée profonde, surf, catamaran
- Sur terre : sports motorisés (rallye, Formule 1), VTT en compétition, spéléologie
- Face à face : boxe américaine, full contact, kick-boxing, jujitsu
Et puis il y a ces sports qu’on ne soupçonnerait pas: le triathlon, le hockey, le roller… Même la chasse et le safari sont dans le viseur des assureurs! Qui l’eût cru?
Les chiffres qui font réfléchir
Bon, maintenant que j’ai semé la panique, regardons les faits. 60% des Français de plus de 15 ans font du sport au moins une fois par semaine. La majorité pratique des activités peu risquées comme la course à pied ou la marche.
Mais les statistiques sur les accidents sont parlantes. Le rugby mène le bal avec 16% d’accidentés parmi ses pratiquants. Et selon Santé publique France, les sports de montagne représentent 37% des décès en pratique sportive, suivis par les sports aquatiques (23%).
Un détail frappant? Les hommes sont sept fois plus nombreux que les femmes parmi les victimes d’accidents mortels. Et l’été est la saison la plus dangereuse, tous sports confondus.
Type de sport | Pourcentage de décès | Impact sur l’assurance |
---|---|---|
Sports de montagne | 37% | Surprime élevée |
Sports aquatiques | 23% | Exclusion fréquente |
Sports aériens à moteur | 12% | Surprime très élevée |
Sports mécaniques | 9% | Surprime moyenne |
Quelles conséquences pour votre assurance de prêt?
Vous êtes fan de parapente ou de plongée sous-marine? Je ne vais pas vous mentir, ça complique un peu les choses.
Les contrats standards couvrent rarement ces activités. Les banques peuvent donc refuser de vous assurer avec leur contrat groupe. Pas de panique! Des solutions existent:
- Certains assureurs acceptent tous les sports sans exception (sous un certain plafond d’emprunt)
- D’autres appliquent des surprimes (votre portefeuille va le sentir passer)
- Certains proposent des exclusions de garantie (attention aux petites lignes!)
Pour les sportifs professionnels, c’est encore plus compliqué. Il faut souvent des garanties sur mesure, et franchement, ça peut coûter un bras. Ironique quand on pense que c’est justement ce qu’on cherche à assurer, non?
Comment déclarer votre passion pour les sports extrêmes?
Soyons clairs: mentir à votre assureur est une très, très mauvaise idée. C’est tentant, je sais, mais si un accident survient et que l’assureur découvre que vous pratiquiez secrètement du saut à l’élastique chaque week-end… adieu la couverture!
Lors de la souscription, on vous posera des questions précises:
- À quelle fréquence pratiquez-vous ce sport?
- Êtes-vous affilié à un club ou une fédération?
- Quel est votre niveau: amateur ou professionnel?
Répondez honnêtement. Oui, vous paierez peut-être un peu plus cher, mais au moins vous dormirez sur vos deux oreilles.
Et pour une pratique occasionnelle?
Vous faites du parachutisme une fois par an pour votre anniversaire? Deux options s’offrent à vous:
1) Déclarer cette pratique à l’assureur. Votre contrat sera adapté et votre prime légèrement ajustée.
2) Ne rien dire. Mais si vous vous blessez pendant un saut… l’assurance ne couvrira pas. Et croyez-moi, rembourser un crédit immobilier avec une jambe dans le plâtre et sans aide, c’est un sport extrême en soi!
Bonne nouvelle cependant: les baptêmes ou initiations encadrés par des professionnels sont généralement couverts par les assurances standard. Vous pouvez donc essayer le saut en parachute ou la plongée sans trop vous inquiéter.
Le rachat d’exclusion: qu’est-ce que c’est?
Imaginons que votre contrat d’assurance exclut votre pratique du VTT de descente. Le rachat d’exclusion permet de supprimer cette restriction moyennant une augmentation de votre prime.
Le coût? Ça dépend du sport, de votre âge, du montant de votre prêt. Parfois, c’est raisonnable. D’autres fois, c’est… comment dire… prohibitif.
Si le prix vous semble excessif, vous pouvez:
- Chercher un autre assureur plus compréhensif
- Consulter un courtier spécialisé dans les profils à risque
- Voir si vous êtes éligible à la convention AERAS (pour les risques aggravés de santé)
Comment trouver la meilleure offre quand on est un casse-cou?
Je vais vous donner quelques conseils d’ami:
- Transparence totale. Déclarez tout, même ce que vous pratiquez occasionnellement.
- Comparez, comparez, comparez. Les différences de tarifs entre assureurs peuvent être énormes.
- Négociez. Mettez en avant vos atouts: bonne santé, situation stable, etc.
- Choisissez des garanties adaptées. Inutile de payer pour des couvertures dont vous n’avez pas besoin.
N’hésitez pas à fournir des documents qui prouvent votre sérieux: certificats médicaux, licences sportives, attestations de formation à la sécurité…
En conclusion: pas de panique!
Vous l’avez compris, être un amateur de sensations fortes complique un peu la souscription d’une assurance emprunteur, mais ce n’est pas mission impossible. Avec de la transparence et un peu de patience, vous trouverez la solution qui vous convient. Et vous, quel sport extrême rêveriez-vous d’essayer si votre assurance vous couvrait sans conditions?